Angoisses, terreurs, phobies

Salut tout le monde !

Ça y est, j’ai repris la fac depuis le 17 et on a déjà du taff (exposés oraux, comme je vous hais -__-). Je vais essayer d’être assez régulière quand à mes post d’articles, j’aimerais en faire au moins un par semaine mais je ne vous promets rien, il y en aura peut-être plus, peut-être moins, je verrais en fonction de mon boulot.

J’hésite à écrire cet article depuis un moment et au final, je prends mon courage à deux mains pour vous faire partager ce qui me terrorise, et pour que, pourquoi pas, on échange là dessus par la suite. 

Les phobies, c’est quelque chose de très personnel, même si je sais que je ne suis pas la seule à avoir peur de ces choses-là. J’ai du mal à en parler au quotidien parce que ça me met mal à l’aise (en même temps, vous me direz, des phobies c’est pas fait pour être cool et faire rire tout le monde). Je n’aime pas le fait que certaines personnes s’en amusent. C’est assez difficile de vivre avec ces choses là et d’exprimer ce que je ressens dans ces moments-là. Je dirais de la frustration, de la colère et parfois de la tristesse (oui, les gens sont cons et j’ai pitié d’eux…).

La première dont je voudrais vous parler est ma plus ancienne phobie : l’achmophobie, ou plus précisément la Tryanophobie.

J’ai une peur bleue des aiguilles, et plus particulièrement des seringues. Quand j’en vois une, je suis à la limite de la crise de tétanie, des frissons me parcourent tout le corps, mes mains deviennent moites, je me met à paniquer, à pleurer et je pars le plus loin possible de cette saloperie. Mais je n’ai pas peur de toutes les aiguilles. Par exemple, voir quelqu’un se faire tatouer ne me fait strictement rien, et voir une aiguille à coudre non plus. C’est vraiment le fait de savoir qu’on va me faire une prise de sang, un vaccin ou me poser une perf qui va me rendre malade.

D’où elle vient ?

Alors c’est très simple, quand j’étais gamine (je ne sais plus exactement à quel âge, 5 ans peut-être mais je ne suis pas sûre), il a fallu que je me fasse faire une prise de sang, et je suis tombée sur la nouvelle infirmière incapable, qui a dû s’y reprendre au moins à 3 fois pour trouver la veine et m’a charcuté le bras. J’ai eu peur et il a fallu m’attacher pour pouvoir faire la prise de sang parce que je me débattais vu que j’avais eu super mal, et j’avais fait tomber le plateau sur lequel il y avait tous les instruments de torture. Autant vous dire qu’à cet âge-là, ça vous marque. Et j’ai beau avoir 22 ans, approcher une seringue de moi est une des plus grosses erreurs à ne pas commettre. J’ai des vaccins à faire depuis mes 14 ans, et ils ne sont toujours pas faits, pour la simple et bonne raison qu’il est hors de question qu’on me plante une aiguille dans le bras.

Je vous met une photo de moi, ça n'a rien à voir avec la suite, mais j'pouvais rien mettre d'autre x)

Pour la deuxième, si vous vous attendez à quelque chose de so glam’, mesdemoiselles, passez votre chemin.

Je suis émétophobe. Autrement dit, j’ai peur de vomir. Ne vous foutez pas de moi, à ce qu’il paraît, c’est une des phobies les plus courantes.

Donc il m’est impossible de voir, d’entendre quelqu’un vomir, de voir une flaque de gerbe par terre (ah bah je vous avais prévenu hein, c’est gore mais c’est comme ça), ou simplement de vomir. Je peux être malade, mais je ne vomis jamais (la dernière fois que c’est arrivé, j’avais 14 ans et je venais de me faire opérer des dents de sagesse). Et puis j’ai les même « symptômes » que pour ma peur des seringues. Je ne vous raconte pas mon retour d’Ecosse l’année dernière, j’ai été malade pendant quelques semaines, je me suis bourrée d’anti vomitifs -__-. J’évite au possible les soirées où il y a de l’alcool (et donc, c’est pour ça que je ne bois pas, mais c’est pas l’unique raison), de rester à côté de quelqu’un qui est bourré. J’évite aussi de manger des trucs périmés (cela va de soi), même de deux jours je ne peux pas et c’est mon chéri qui s’y colle.

Alors bien sûr, on m’a sorti toute sortes de conneries du style « ah ouais tu bois pas alors tu sais pas t’amuser ». Moui, c’est sûr, c’est vrai qu’être bourré et défoncé comme une grosse merde va te servir dans la vie. 

Le problème avec les autres, c’est qu’ils ne cherchent pas à comprendre et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Bref.

D’où elle vient ?

Bon déjà, vomir, ça fait mal (enfin moi ça m’a toujours fait mal), ça te passe par le pif et si ça pouvait passer par les yeux, ça le ferait aussi. J’ai jamais aimé ça, ça pue, ça a un goût immonde. Et puis qui aime dégueuler ? Hein, sérieusement, faut être taré pour aimer ça (et ça existe, c’est ça le pire… les émétophiles, qui se roulent dans la gerbe et que ça excite…) .

Donc, cette phobie date de quand je me suis fait opérer des dents de sagesse. J’étais dans le gaz mais un truc de malade, je ne me souviens pas de tout, mais je me suis souvenue du choc post opératoire, j’ai fait une crise de tétanie et j’ai dégueulé du sang, voilà. Maintenant vous comprenez pourquoi j’peux plus approcher de cette horreur, et pourquoi je réussis même à me retenir.

Voilà, on va dire que ce sont mes deux principales phobies. J’en ai d’autres mais qui sont moins présentes dans ma vie, comme par exemple les ascenseurs (petite, j’habitais au 4^ème étage d’un immeuble et l’ascenseur est resté coincé et j’étais toute seule dedans, du coup, quitte à me tuer les jambes et à faire une crise d’asthme, je préfère prendre les escaliers). Je suis aussi terrorisée par l’avion, je ne l’ai pris que durant mon aller-retour en Écosse l’année dernière, et ça m’a suffi pour m’en dégoûter encore plus qu’avant (je raconte pourquoi ici). Je n’aime pas trop certains insectes (guêpes, bourdons) et arachnides, mais je ne suis pas à en hurler quand j’en vois.

Après tout ça, vous allez sûrement vous dire "mais quelle trouillarde celle là!".

Je sais, mais le soucis, c'est que je n'y peut rien, et que ça ne se contrôle pas.

Certaines choses handicapent plus que d'autres, et c'est vraiment gênant pour moi.

Je trouve que parler de ce qui nous dérange peut au final nous aider à nous sentir mieux, même si c'est assez difficile d'en parler à des personnes que je n'ai jamais vu.

Mais qui sait, peut-être l'une ou l'un de vous a les mêmes phobies que moi.

N'hésitez surtout pas à m'en parler, si ça peut vous aider, ça peut peut-être m'aider aussi ;-).

Petite parenthèse après ces maux (et mots aussi ^^), qui concerne un autre malaise: le syndrome de Tourette. Je vous arrête tout de suite, non, même s'il m'arrive de sortir des saletés à longueur de journée, je ne suis pas atteinte de cette maladie, contrairement à ce monsieur. Je l'ai découvert hier, et j'ai pleuré de rire devant sa vidéo, non pas pour me moquer de lui (je ne suis pas méchante à ce point), mais parce qu'il nous sensibilise à sa maladie en nous faisant rire, et en restant très cool.

Je vous laisse regarder ça, sortez vos mouchoirs x)

A bientôt tout le monde :)